Chaque année, un grand nombre de maisons et de bâtiments à ossature légère en bois partiellement construits s’effondrent sous l’effet du vent au pays.

Le Code national du bâtiment du Canada (CNB) et les codes provinciaux spécifient la vitesse nominale du vent dont il faut tenir compte lors de la conception de bâtiments selon les régions. Mais, dans de nombreux cas, les rafales à l’origine de dommages ne dépassent pas cette vitesse. Le problème, c’est que les normes sont conçues pour s’appliquer à des bâtiments une fois la construction achevée. Les structures en construction ne sont pas encore assez solides pour résister aux tempêtes de vent.

Les constructeurs doivent prendre les mesures appropriées pour renforcer les structures des bâtiments partiellement construits aux étapes où elles sont le plus vulnérables. Un tel renforcement est crucial, non seulement pour éviter les retards dans les travaux de construction, les pertes et de coûteux dommages matériels, mais aussi pour contribuer à assurer la sécurité des employés.

Causes d’effondrement pendant la construction

Diverses caractéristiques de conception, en particulier celles des bâtiments modernes, augmentent le risque d’effondrement à différents stades de la construction. Par exemple, dans de nombreux lotissements, les plans des maisons sont relativement étroits, et les murs d’extrémité avant et arrière sont beaucoup plus courts que les murs latéraux.

Les murs latéraux comportent généralement des ouvertures minimales à cause de la proximité des maisons voisines. Ils offrent ainsi de grandes surfaces sur lesquelles le vent peut exercer une pression. Les murs d’extrémité sont pour leur part souvent dotés de grandes ouvertures pour les fenêtres, les portes de garage et les portes avant et arrière, ce qui veut dire qu’ils ont une longueur structurelle limitée pour résister aux forces latérales.

Le moment où les portes et les fenêtres sont installées est important, car ces dernières ont une grande incidence sur l’intégrité structurelle du bâtiment. Ainsi, les fenêtres des étages supérieurs sont généralement installées tôt pour conférer une certaine rigidité aux murs supérieurs. Par contre, les portes et les fenêtres du rez-de-chaussée sont souvent installées tardivement, de nombreux constructeurs laissant de grandes ouvertures dans les murs d’extrémité au niveau du sol pour faciliter la circulation des matériaux. Malheureusement, ces grandes ouvertures réduisent la résistance latérale des murs. C’est pourquoi, dans la plupart des cas d’effondrement de maisons partiellement construites, les murs du rez-de-chaussée s’effondrent complètement, et le toit et les étages supérieurs atterrissent presque intacts sur le sommet de la pile.

Pendant la construction, si aucun revêtement en bois n’est installé, la résistance aux forces latérales exercées sur les murs d’extrémité n’est assurée que par les montants des murs, les lisses hautes et basses, l’ossature autour des ouvertures et les raccords cloués entre eux. La solidité des montants comprimés permet de résister aux charges de gravité.

Ainsi, si une forte rafale fait ployer les murs, il faut relativement peu de force pour entraîner une rotation au niveau des raccords cloués. Le désalignement des montants du haut et du bas qui en découle fait pencher encore plus les murs dans la direction du vent. Lorsque l’inclinaison du mur dépasse le point d’alignement des lisses hautes avec les lisses basses, le poids de la structure du dessus perd son appui vertical, ce qui provoque l’effondrement.

Options pour améliorer la résistance latérale

Pour contribuer à prévenir l’effondrement des maisons sous l’effet du vent pendant la construction, la plus importante mesure d’atténuation consiste à contreventer les murs, en particulier au rez-de-chaussée, où il y a de grandes ouvertures.

Différentes options s’offrent aux constructeurs. L’une d’elles est la pose d’un revêtement structurel en bois sur les murs plutôt qu’un isolant rigide continu. Cette option permet de mieux renforcer la résistance latérale pendant toute la durée de vie du bâtiment, mais il s’agit d’une solution permanente qui nécessite des modifications dans la conception et qui peut nuire à la performance de l’isolation.

Des solutions temporaires existent également, comme le contreventement des murs d’extrémité, des murs intérieurs et des murs latéraux à l’aide d’éléments en bois temporaires placés dans la direction de l’effondrement anticipé. Il est aussi possible d’installer des contreventements diagonaux temporaires en bois ou en métal dans les deux sens, le long de chaque mur d’extrémité, afin d’éviter que la maison penche ou bouge dans un sens ou dans l’autre.

Une autre façon d’améliorer la rigidité des murs aux stades précoces de la construction afin qu’ils résistent mieux à l’effet du vent consiste à installer les fenêtres du rez-de-chaussée tôt dans le processus. Si une installation hâtive n’est pas envisageable, couvrir temporairement les ouvertures des fenêtres et des portes à l’aide d’un revêtement en bois constitue une bonne solution, surtout si le chantier est laissé sans surveillance pendant de longues périodes.

Assurez-vous d’avoir la protection nécessaire

En préparant vos chantiers de construction à résister aux vents violents, vous serez en meilleure posture pour prévenir les pertes et les dommages matériels ainsi que les blessures. La conception, la construction et les méthodes de fixation sont déterminantes pour éviter que le toit et les murs ne s’effondrent sous l’effet de rafales. Cependant, comme les vents violents peuvent être difficiles à prévoir, certaines choses demeurent hors de votre contrôle. C’est pourquoi vous doter de la bonne assurance peut changer considérablement la donne, tant pour votre entreprise que pour vous. Apprenez-en davantage en visitant notre page sur l’assurance pour le secteur de la construction et les entrepreneurs dès aujourd’hui!

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