Les conditions météorologiques extrêmes et les catastrophes naturelles causent chaque année des dommages de plusieurs milliards de dollars au Canada. Et la facture est élevée : selon le Bureau d’assurance du Canada (BAC), les dommages assurés attribuables à des inondations et des tempêtes de pluie, de neige ou de vent ont atteint 1,3 milliard de dollars en 2019.

Ce chiffre devrait augmenter en raison des changements climatiques, et aucune entreprise ni aucun secteur n’est à l’abri.


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Incidence des changements climatiques

Nous voyons déjà les conséquences des changements climatiques, qui se traduisent par des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles, ainsi que les dommages et les destructions qu’ils causent.

Au Canada, certains des plus grands défis climatiques que devront relever les entreprises sont la perturbation des travaux de construction ou de la logistique, les pénuries de ressources ou de matières premières et l’augmentation ou l’imprévisibilité des coûts énergétiques, selon un article de CPA Canada.

Pour réduire les risques de problèmes, les architectes et les constructeurs doivent bien réfléchir à l’endroit où les bâtiments seront construits : s’agit-il d’une plaine inondable? D’une zone sujette à de régulières bourrasques de neige?

Selon Fred Muldowney-Brooks, vice-président du Service de prévention des Assurances Federated, « nous devons examiner notre empreinte urbaine et voir ce que nous devons faire pour protéger les immeubles à l’avenir. »

Il faut également innover dans le domaine de la construction et bâtir de façon durable. Par exemple, le bois est flexible et constitue un matériau de construction idéal pour Vancouver, car il résiste mieux aux tremblements de terre. Une fois le bâtiment construit, il y a d’autres façons pour les propriétaires et les résidents de se préparer aux phénomènes météorologiques extrêmes, comme se tenir au courant de la météo et prendre les mesures qui s’imposent.

Phénomènes météorologiques extrêmes

Certaines des principales catastrophes naturelles seront exacerbées par les changements climatiques, dont les feux de végétation, les inondations, les tempêtes de vent, de neige et de glace violentes, et les tornades.

Feux de végétation

Selon le rapport de l’Institut d’assurance du Canada, la superficie totale du territoire national touché par les feux de forêt a plus que doublé dans les 50 dernières années, et le nombre d’incendies de grande envergure a augmenté, de même que leur intensité moyenne. Dans les zones forestières, un temps plus chaud, plus sec et plus venteux pourrait aggraver les conditions propices aux feux de végétation extrêmes, augmenter le nombre de jours de propagation du feu et prolonger la saison des feux.

La saison des feux de forêt s’étend généralement du début du printemps à l’automne, et les feux peuvent se produire n’importe où au Canada. Selon l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques (IPSC), les entreprises sont exposées à un risque maximal si elles ont de la végétation dans un rayon de 30 mètres de leur bâtiment.

De son côté, Ressources naturelles Canada a mis en place le Système canadien d’information sur les feux de végétation, qui génère quotidiennement des cartes des risques d’incendie et de comportement du feu ainsi que des cartes des points chauds durant toute la saison des incendies de forêt.

Il existe également des mesures préventives que peuvent prendre les propriétaires d’entreprise, comme installer des extincteurs et des avertisseurs de fumée dans leurs locaux et adéquatement former les employés pour la manipulation et l’utilisation d’équipement qui pourrait causer des incendies ou des blessures graves. Voici quelques autres mesures à adopter :

  • Enlever régulièrement les débris
  • Délimiter une zone pour fumeurs
  • Améliorer l’infrastructure

Inondations

Le Canada est bordé de trois océans et compte plus de lacs que n’importe quel autre pays du monde, dont quatre des Grands Lacs. Il est donc tout naturel que le pays soit sujet aux inondations. Les inondations peuvent se produire à n’importe quel moment de l’année et les changements climatiques en aggraveront probablement les risques.

En effet, des pluies plus intenses pourraient augmenter le risque d’inondation en milieu urbain, et on peut lire dans le Rapport sur le climat changeant du Canada (2019) que l’élévation du niveau de la mer fera grimper le risque d’inondations côtières. En outre, selon l’Institut d’assurance du Canada, la fréquence et l’intensité accrues des épisodes de pluies torrentielles pourraient occasionnellement surcharger les systèmes d’égouts vieillissants et inonder les sous-sols des bâtiments.

Il est important de définir les risques d’inondation (inondation côtière, débordement de cours d’eau, refoulement d’égout, eaux de surface, etc.) de même que leurs répercussions possibles sur vos activités. Pour vous assurer de demeurer à l’affût des alertes en vigueur, vous pouvez mandater quelqu’un au sein de votre entreprise pour faire un suivi des rapports produits par des sources fiables et tenir la haute direction ou l’équipe de planification de la reprise après sinistre au courant des dernières nouvelles.

Si votre entreprise est située dans une zone à risque ou est entourée d’immeubles en béton, assurez-vous de prendre les mesures suivantes :

  • Confirmez que votre personnel saura quoi faire en cas d’inondation.
  • Dressez la liste de vos employés et notez-y leurs coordonnées, en cas d’évacuation.
  • Établissez des parcours d’évacuation et organisez des exercices d’évacuation pour le personnel.

Tempêtes hivernales, de verglas et de neige

Les Canadiens connaissent bien les tempêtes de neige et de verglas. Néanmoins, une grosse tempête hivernale pourrait entraîner une panne de courant, de chauffage ou de télécommunications durant des heures, voire des jours, comme ce fut le cas en 2013 dans le centre et l’est du Canada. Les changements climatiques pourraient même rendre ces tempêtes plus fréquentes et plus intenses, car l’air chaud retient davantage l’humidité.

Mieux vaut donc se préparer au pire scénario. Voici quelques points à garder en tête :

  • Assurez-vous d’avoir une source d’alimentation de secours, par exemple des génératrices d’appoint, ainsi que quelques lampes de poche et piles pour que vos employés puissent se déplacer dans l’espace de travail de façon sécuritaire.
  • Effectuez des travaux d’entretien réguliers avant, pendant et après l’hiver.
  • Scellez les fenêtres, les portes et les murs extérieurs fissurés au moyen de calfeutrant ou de fibre isolante; assurez-vous également d’isoler et de sceller les cloisons, les conduites de ventilation, les colonnes de plomberie et les saignées de systèmes mécaniques ou électriques.

Tornades et tempêtes de vent

Selon l’IPSC, le Canada connaît tous les types de vents violents. Les vents violents accompagnent souvent les catastrophes naturelles, causent des pannes de courant et endommagent les toitures et les bâtiments. Ils peuvent aussi transformer les objets non fixés en dangereux projectiles. Rappelons que les changements climatiques devraient exacerber la fréquence et la gravité des orages qui s’accompagnent de vents violents, de grêlons et de tornades, selon un rapport de l’Institut d’assurance du Canada.

Il est important de rester au courant des événements météo à venir, y compris les tempêtes de vent et les tornades. Vous pouvez également protéger votre bâtiment en prenant les précautions de base suivantes :

  • Inspectez le bâtiment et réparez les composantes mal fixées ou endommagées, comme des bardeaux, des couvertures et des briques. Enlevez les arbres et les branches qui pourraient tomber sur le toit ou les lignes électriques.
  • Rénovez votre bâtiment, par exemple en contreventant ou en la fixant solidement votre toiture, et rendez vos portes extérieures plus résistantes au vent.

Planification de la continuité des activités et de la reprise après sinistre

Les catastrophes arrivent partout, sans avertir. C’est pourquoi vous devez avoir un plan de continuité des activités pour votre entreprise. En gros, planifier la continuité des activités, c’est se préparer au pire, y compris prévoir l’imprévisible. Faites d’abord une analyse des risques pour comprendre quels sont vos points faibles. Une bonne partie de votre programme de gestion des risques devrait être consacrée à la reprise du cours normal de vos activités dans les plus brefs délais.

Ce plan devrait répondre à plusieurs questions, notamment aux suivantes : Si vous ne pouvez pas retourner immédiatement dans vos installations, où vous établirez-vous temporairement? Votre personnel connaît-il le protocole à suivre en cas d’urgence?

Vous devriez aussi calculer combien une catastrophe naturelle pourrait coûter à votre entreprise. L’assurance est donc essentielle pour bâtir une stratégie efficace de continuité des activités. Si votre petite entreprise est déjà assurée, prenez le temps de voir ce que couvre effectivement votre police d’assurance. Si vous constatez des lacunes, c’est peut-être le temps de revoir vos assurances.

Pour en savoir plus sur la planification de la continuité des activités, consultez notre guide détaillé, qui comprend des instructions pas-à-pas et des listes de vérification utiles : Nous sommes ouverts : Planification de la continuité des activités.

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